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Urgence Covid-19 en Afrique de l’Ouest : nous protégeons l’économie africaine et soutenons les couturier.e.s qui produisent des masques

La réponse des ONG LVIA, CISV et COSPE à la crise sanitaire et économique en Guinée Bissau, au Sénégal et en Guinée Conakry ne s’est pas fait pas attendre : « La pandémie n’arrête pas la coopération : notre intervention pour sauver les emplois des jeunes, des femmes et des migrants de retour au pays. Une fois l’urgence terminée, l’économie doit repartir à travers eux ».

En pleine crise du Covid-19 dans tout le continent africain, les ONG LVIA, CISV et COSPE lancer, hier, le 25 juin 2020 à Dakar le projet « MIGRA - Migration, Emploi, Jeunesse, Résilience, Auto-Emploi », un projet financé par l’AICS (Agence Italienne pour la Coopération au Développement) dans les régions frontalières entre la Guinée-Bissau et le Sénégal (régions de Cacheu et de Ziguinchor) et entre le Sénégal et la Guinée Conakry (régions de Kédougou et de Labé) pour créer, avec les organisations locales de la société civile, des opportunités d’emplois pour les jeunes, les femmes et les migrants de retour.

Teodoro Aniceto, coordinateur du Secteur Urgence au sein de l’AICS de Dakar, explique que « le projet MIGRA intervient dans trois zones à forte vocation migratoire au Sénégal, en Guinée-Bissau et en Guinée Conakry. L’approche, qui vise à offrir des possibilités d’emploi, de formation, de création et de renforcement de microentreprises, est une ressource importante, en particulier pour les jeunes de ces zones, qui pourront se construire un projet de vie solide dans leurs zones de résidence, y compris les nombreux migrants de retour qui ont vécu des expériences dramatiques dans leur tentative de trouver une réponse à leurs besoins à travers la migration irrégulière ».

Aujourd’hui, en Juin 2020, le contexte socio-économique dans lequel le projet a été conçu est devenu plus complexe. Dans les trois pays, comme dans tout le continent africain, la pandémie aggrave en effet les inégalités existantes et accroît la vulnérabilité de la partie de la population la plus fragile. Bien que les chiffres soient inférieurs à ceux que nous avons l’habitude d’entendre en Italie (Sénégal : 6 129 contagions et 93 décès ; Guinée : 5 174 contagions et 29 décès ; Guinée Bissau : 1 556 contagions et 19 décès - source https://covid19.who.int/), les contagions augmentent : « Le Covid-19 menace le progrès africain », a déclaré le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, en demandant une « solidarité globale » avec le continent.
Donc, pour répondre immédiatement aux besoins imposés par l’urgence sanitaire, les trois ONG ont décidé de repenser aux premières actions du projet MIGRA afin d’offrir un soutien au marché local, de renforcer les petites entreprises et de sauvegarder les emplois.

Le projet a démarré avec ces couturier.e.s et stylistes qui ont converti leur production en création de masques lavables à partir de tissus disponibles localement. Le sur-mesure est un secteur qui, précisément en raison des mesures de confinement, est fortement touché par la crise (par exemple, l’impossibilité d’organiser des mariages, aux événements phares de la chaîne d’approvisionnement).

Grâce au projet MIGRA, 4 ateliers de couture seront les premiers à recevoir un soutien financier pour l’achat de matériel ; ces couturier.e.s seront ensuite inclus.e.s dans un programme de renforcement pour améliorer la gestion et le développement de leur entreprise. Les masques seront vendus à un prix équitable pour les clients et les producteurs, et accompagnés de matériels d’information concernant la manière de les utiliser le plus efficacement possible.

Vu que MIGRA est né à un moment où l’urgence Covid-19 n’aurait pas pu être prévue, le partenariat réalisera également dans les prochaines semaines une étude des filières d’approvisionnement en crise à cause de la pandémie et une analyse des tendances du marché local pour réfléchir à l’avenir du projet et aux opportunités qui s’ouvriront pour les petites et moyennes entreprises. L’étude sera menée par une équipe d’experts coordonnée par l’ONG COSPE.

La pandémie n’a pas arrêté la coopération, à Thiès, Silvia Lami, représentante au Sénégal de LVIA et le chef de projet déclarent que leur bureau n’as jamais fermé et grâce à l’engagement de leur personnel italien et local, ils ont pu rapidement repenser le projet MIGRA, en imaginant des actions capables d’apporter une contribution sociale et économique immédiate. L’ONG parie sur le travail créé par les jeunes et les femmes et veut les aider, aujourd’hui plus que jamais, à avoir un impact dans leurs communautés afin qu’une fois que l’urgence sera terminée, pour que l’économie reparte grâce à eux.

Pour plus d’information sur le projet MIGRA, c’est par ici.

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