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Afrique de l’Ouest : le projet d’une Grande Muraille verte pour arrêter le désert

Au Nord du Sénégal, dans la ville de Mbar Toubab, en pleine zone sahélienne, la végétation disparait à une vitesse effrayante à cause des sécheresses qui s’enchainent depuis les années 1960 mais aussi à cause du phénomène de surpâturage auquel la zone fait face. Dans cette région, il pleut désormais entre 15 et 20 jours par an seulement durant le mois de septembre.

Ainsi, le manque d’eau entrainant la rareté de la végétation rend la nourriture rare pour les animaux qui fuient alors la zone. De plus, les sols appauvris ne permettent plus assez de produire les cultures indispensables aux populations.

Dans le but d’inverser la tendance, le projet ambitieux de la Grande Muraille verte est lancé en 2008 par l’Union Africaine afin de ralentir la désertification et de restaurer les écosystèmes sahéliens. Ce projet vise à créer une grande bande de reboisement de 15 km de large traversant le continent d’Ouest en Est, allant de Dakar à Djibouti sur 7 600 km.

De nos jours, ce projet a permis le retour de certaines espèces endémiques qui avaient pourtant disparues depuis plusieurs années. Cependant, ce dernier avance très lentement. Au Sénégal, seulement 12 000 hectares ont été reboisés depuis 2008 sur les 850 000 que le pays s’était fixé de restaurer. De plus, toutes les initiatives réalisées sont loin d’avoir été toutes des réussites. En effet, dans la zone du Ferlo, l’eau et la divagation animale sont les principales contraintes.

Un des écologistes les plus connu d’Afrique de l’Ouest, Haidar El Ali nommé à la tête de la nouvelle Agence de la Reforestation et de la Grande Muraille verte se retrouve chargé de s’occuper du déroulement du projet au Sénégal. Haidar El Ali est connu dans le pays pour son succès dans le reboisement de la mangrove en Casamance, il va ainsi tenter de répliquer ce qu’il a fait au Sud dans le Nord. Selon lui, la solution passe par des aménagements sur les parcelles, l’accompagnement des arbres dans leur pousse et la mise en défens des zones de plantations.

Le choix des espèces d’arbres endémiques qui supportent les températures et le niveau de pluviométrie parait essentiel à la réussite du projet. Il est important aussi que ces espèces puissent participer à l’économie des populations locales comme l’Acacia Sénégal avec la gomme arabique ou encore, le jujubier, le dattier du désert, le manguier et l’anacardier.

Pour en savoir plus, regarder la vidéo du Monde « Plan B : au Sénégal, une Grande Muraille verte pour arrêter le désert »